FORMATION AUX VALEURS

Thème : Hygiène Corporelle et Santé Maternelle – 21 mai 2022

Dans le cadre d’une série d’activités intitulée Formation aux valeurs, programmée sur six semaines de l’année scolaire, la Mission Catholique d’Atar a abrité le samedi  21 mai 2022 une animation  autour du sujet : « L’hygiène corporelle et la santé maternelle », déroulée  par Madame N’Deye Fall, thème centré sur des échanges avec le public composé majoritairement de filles, sur la vie de la femme. Dès l’abord, une mise en garde a été faite sur les grossesses précoces. L’âge de la puberté peut jouer des tours ; ce qui fait qu’il est possible de tomber enceinte «  par surprise ».

D’où l’obligation d’avoir une éducation sexuelle et sanitaire quel que soit son âge. Cette éducation concerne la santé maternelle, le planning familial, les mutilations sexuelles et les maladies sexuellement transmissibles. Un accent particulier a aussi été mis sur les mariages précoces et forcés. Dans une société qui considère la femme comme une éternelle mineure, on ne sollicite que rarement son avis dans les décisions la concernant. La tutelle familiale peut lui imposer un mariage à un âge précoce et avec une personne « tombée du ciel ». Ces mariages peuvent être sources de violences car l’épouse n’est pas   toujours  consentante. Dans le fort taux de mortalité maternelle en Afrique, ces mariages avant l’âge requis sont mis en cause. En sortant précocement les filles du cursus scolaire, elles se trouvent privées de qualification, ce qui peut les enfoncer encore dans la  pauvreté. 

La surpopulation mondiale ne fait plus de doute et elle est plus inquiétante pour notre continent réputé pauvre. Si la raréfaction des ressources se combine avec un taux de natalité galopant, il arrivera un moment où malnutrition et famine seront inévitables. Des démographes prônent la limitation des naissances. Le boom démographique demande une planification des naissances. La médecine propose la pilule, le stérilet, les injections. .. En tous les cas, pensez à consulter des spécialistes pour ce faire.

Les mutilations génitales féminines sont « des interventions aboutissant à une ablation totale ou partielle des organes génitaux  externes de la femme et/ ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pratiqués à des fins non thérapeutiques. » Elles sont la cause de désagréments  sanitaires comme l’incontinence urinaire, les saignements et des risques d’hémorragies. La fréquence des infections liées à ces pratiques peut entraîner une stérilité. Le taux de décès périnatal  est plus élevé chez ces femmes.

Les maladies sexuellement transmissibles se transmettent pendant les rapports sexuels. La plus redoutable est le SIDA car détruisant l’ensemble des cellules du système immunitaire, laissant ainsi la porte d’entrée aux maladies dites opportunistes.

Le mariage consanguin est «  un mariage entre deux personnes présentant  un degré élevé de consanguinité ». Des pays l’ont systématiquement interdit sauf en cas de stérilité. C’est dire que la progéniture qui en est issue présente des risques de développer des maladies génétiques redoutables. En effet ces maladies ne se développent  que si le gène défectueux est présent en double exemplaire dans la copie venant du père et dans celle venant de la mère.

Charles Quint (1500- 1558) était le souverain d’un vaste empire : celui des Habsbourg qui avait étalé sa puissance dans toute l’Europe. Pour affronter Charles Quint, le roi de France François Premier  et le sultan Ottoman Soliman  le Magnifique signèrent un traité ; c’était à l’époque une grande première entre chrétiens et musulmans. Les Habsbourg avaient pratiqué  l’endogamie  pour préserver leur puissance. Leur descendance développait des maladies dont une difformité faciale. Charles  Quint lui-même était victime de violentes crises de goutte.  Leur dernier roi Charles Deux est parti sans laisser de descendance en mille sept cent, mettant ainsi terme à toute une tradition de puissance.

Pour la Mission catholique d’Atar

Yacoub DIAKHATE