FORMATION AUX VALEURS

Thème : Mariage et Société – 18 mai 2022

La vie de couple n’est pas chose aisée quand bien même nous croyons les gens plus heureux qu’ils ne sont. L’amour peut s’effriter avec le temps, et aucune formule magique, le cas échéant, ne peut y remédier.

Dans le cadre des activités sur la formation aux valeurs, la Mission Catholique d’Atar a organisé le mardi 18 mai 2022 un entretien sur le thème « Mariage et Société (gestion du foyer) » animé par Mr Yacoub DIAKHATE.

Chez nos jeunes filles, le mariage constitue, comme qui dirait, l’apothéose d’une vie au regard de la passion dans les discussions sur le sujet. Ce projet est prioritaire dans la vie de la jeune mauritanienne quitte à lui faire mettre en veilleuse d’autres projets de vie.

Se marier sur un coup de tête est comme normal dans nos contrées d’autant plus qu’on ne se demande pratiquement pas ce que nous réserve ce mariage. Est-ce qu’il est fait « pour le meilleur et pour le pire » ? Ou s’agit-il d’un véritable « tourisme sexuel » considérant le rythme avec lequel les unions se font et se défont dans notre société ? Les mariages sont connus pour leur durée de vie généralement courte.

Dans d’autres pays, divorcer demande une procédure judiciaire menée jusqu’à son terme. Tandis qu’en Mauritanie, il suffit de prononcer une phrase pour mettre fin à un mariage. Déjà des statistiques datant de 2000 indiquaient un taux de divorce variant entre 42% et 49%. A Nouakchott, il atteignait 39%.

Le danger est justement de s’unir avec une personne sans prendre le temps de s’habituer, de s’apprivoiser, de se fréquenter et, surtout, de se connaître. Or, une fois que le foyer est fondé, il faut savoir le gérer de son mieux, en laissant le moins de place possible aux désillusions, surtout quand surviennent les difficultés.

La routine est l’un des premiers dangers d’une vie de couple. Passé un certain délai, la routine peut s’installer et risque de causer un désintéressement. Une théorie économique défend que lorsque la consommation d’un produit augmente, l’utilité qu’il procure baisse ; c’est la notion d’« utilité marginale ».

Un autre danger est la suspension de projets esquissés avant le mariage. Les contraintes d’une vie avec l’autre limite la disponibilité. La naissance des enfants – événement certes heureux – implique un investissement moral et physique plus important.

La vie de couple n’est pas chose aisée quand bien même nous croyons les gens plus heureux qu’ils ne sont. L’amour peut s’effriter avec le temps, et aucune formule magique, le cas échéant, ne peut y remédier. Toutefois, certaines bonnes habitudes peuvent aider à amortir les menaces de l’accoutumance.

Alors pour l’équilibre du couple, les conseils suivants peuvent être utiles :

  • « La communication réduit les incertitudes » est une formule connue des écoles de journalisme. Dans une vie à deux aussi, il faut se parler pour laisser moins de place au mystère.
  • Il faut systématiquement, en toutes circonstances, privilégier la vérité. Le mensonge est absolument à écarter car c’est un fossoyeur de la confiance.
  • Prendre la peine d’accepter ses torts. L’erreur étant humaine et il convient non seulement de toujours accorder une marge à l’erreur, mais aussi et surtout de savoir présenter des excuses.
  • Ne pas oublier d’apprécier, de remercier, de féliciter même si la routine a tendance à nous y soustraire. Les critiques ne sont pas toujours les bienvenues et le respect mutuel ne doit pas, non plus, être oublié.

En définitive, c’est de la sociologie que nous tenons un conseil ô combien opportun : « Avant de vous engager et d’être lié dans une relation avec l’autre, trouvez la paix et soyez bien avec vous-mêmes. Il faut savoir être seul et ne pas dépendre de l’autre. »

Mr Yacoub DIAKHATE,

Pour la Mission Catholique d’Atar