Thème :
« Redécouvrir nos réalités diocésaines pour une meilleure communion avec l’Eglise universelle et une ouverture au monde mauritanien. »
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La session diocésaine, organisée du 28 au 31 décembre 2021 à Nouakchott, est un moment fort dans la vie du Diocèse de Nouakchott ; pas qu’au niveau de la formation, mais plus encore sur le plan humain. Parce que ce sont des hommes et des femmes qui la vivent, elle est avant tout un moment de communion, de fraternité, d’échanges, voire de synodalité dans la droite ligne de ce que l’Eglise nous donne de vivre ces deux prochaines années.
Elle n’est pas une obligation contraignante dans le calendrier diocésain, loin de là. Si elle n’a pas pu se tenir l’année dernière en raison de la pandémie et des restrictions mises en place, il suffisait d’assister à la ferveur des retrouvailles, de voir tous ces sourires sur les visages et de sentir toute cette joie donnée et reçue pour se rendre compte qu’elle est avant tout un parfum de bonne odeur pour tous les agents pastoraux venus des quatre coins de la Mauritanie.
Ce pays, à n’en pas douter, les agents pastoraux lui sont dévoués et servent sa population avec un amour inconditionnel. Le thème de cette année – « Redécouvrir nos réalités diocésaines pour une meilleure communion avec l’Eglise universelle et une ouverture au monde mauritanien » – a une fois de plus permis de mettre en exergue tout ce que le Diocèse de Nouakchott, à travers ses agents pastoraux, fait en Mauritanie.
Toutefois, il serait dommage de s’imaginer que la mission de l’Eglise en terre mauritanienne se résume en une compilation de structures et d’activités. On ne peut certainement pas enlever au Diocèse de Nouakchott tout ce qu’il parvient à réaliser avec pourtant peu de moyens et un personnel assez réduit. D’ailleurs si cela n’est pas l’œuvre du Saint Esprit, trouve qui peut ce dont il s’agit. Mais fondamentalement, toutes ces actions pastorales et sociales menées révèlent l’être de l’Eglise en Mauritanie. Loin d’être une ONG, l’Eglise de Mauritanie est témoin du Christ et de son amour pour tout homme.
Rien qu’à entendre les différentes interventions au cours de la session, il est clair que dans le diocèse, il n’est fait aucune différence entre les hommes vivant ou arrivant en Mauritanie. Devant eux et les situations souvent précaires qu’ils vivent, et quelle que puisse être leur nationalité ou leur appartenance religieuse, les agents pastoraux ne se demandent pas s’ils entrent ou non dans les schèmes de la pastorale d’ensemble du diocèse, parce qu’en définitive, si plan d’action pastorale il y a, tous les agents pastoraux en connaissent l’orientation principale : témoigner de l’amour du Christ pour tout homme.
Quand donc les agents pastoraux font preuve d’une inventive sollicitude pastorale à l’endroit des chrétiens, quand ils viennent en aide aux migrants, quand ils éduquent et forment la population mauritanienne dans les garderies et les structures de formation, quand ils soignent les malades et visitent les prisonniers, quand ils accueillent, écoutent et soutiennent ceux qui sont dans le besoin, on peut aisément comprendre qu’il s’agit en fait de la même mission dont la réussite, comme le soulignait le Pape François lors de sa visite au Maroc, « n’est pas déterminée particulièrement par le nombre ou par l’espace que nous occupons, mais par la capacité que l’on a de produire et de susciter changement, étonnement et compassion ; par la manière dont nous vivons comme disciples de Jésus, au milieu de celles et ceux dont nous partageons le quotidien, les joies, les peines, les souffrances et les espoirs. »
En réalité, les agents pastoraux réunis autour de l’évêque pour cette session sont convaincus que « les chemins de la mission ne passent pas par le prosélytisme, qui conduit toujours à une impasse, mais par notre manière d’être avec Jésus et avec les autres. »